Les communautés dans le monde touchées par le paludisme et les maladies tropicales négligées appellent les pays, les communautés, les leaders économiques et les philanthropes à prendre des engagements de haut-niveau pour mettre fin à ces maladies
Le 23 juin 2022 – Aujourd’hui, en marge de la 26e Réunion des chefs d’États du Commonwealth au Rwanda, des dirigeants du monde entier se rassembleront afin de prendre des engagements courageux dans le but de mettre fin au paludisme et aux maladies tropicales négligées (MTN).
Présenté par Son Excellence Paul Kagame, le président de la république du Rwanda, et convoqué conjointement par le Partenariat pour en finir avec le paludisme RBM ainsi que par Uniting to Combat NTDs, le sommet de haut-niveau constituera un moment historique pour renouveler les engagements et appeler à des investissements plus importants pour mettre fin au paludisme et aux MTN, un groupe de vingt maladies, affectant plus communément les populations les plus vulnérables dans le monde.
Lors du sommet, les chefs de gouvernement, les communautés, les leaders économiques et les philanthropes mettront en lumière dans quelle mesure mettre fin au paludisme et au MTN peut « libérer le potentiel » des pays afin de construire un monde plus sûr et plus sain. Grâce à des panels de haut-niveau sur l’intégration, l’innovation et le financement de la santé, le Sommet soulignera la façon dont les investissements visant à mettre fin à ces maladies pourront sauver des vies, améliorer l’équité, stimuler la croissance économique et construire des systèmes de santé résilients capables de détecter et de répondre aux maladies actuelles et émergentes.
Professeur Claude Mambo Muvunyi, directeur général du centre biomédical du Rwanda : « Il est fantastique de voir autant de dirigeants et de secteurs se rassembler à Kigali aujourd’hui dans le but de prendre des engagements de haut-niveau afin de relancer les mesures contre le paludisme et les maladies tropicales négligées. Des progrès incroyables effectués au cours des deux dernières décennies montrent que mettre fin au paludisme et aux MTN est un objectif louable et réalisable. Nous avons toutes et tous notre rôle à jouer pour mettre fin à cette souffrance injustifiable, pour pouvoir améliorer la santé des nations à travers le monde entier et assurer un meilleur avenir pour toutes et tous. »
Les communautés affectées par le paludisme et les MTN appellent les dirigeants mondiaux à renouveler leurs engagements visant à mettre fin au paludisme et aux MTN, à appuyer la Déclaration de Kigali sur les maladies tropicales négligées de pair avec des engagements financiers, et à fournir une septième reconstitution des ressources du Fonds Mondial complète cette année afin de soutenir les programmes contre le paludisme à travers le monde.
C’est une année déterminante dans la lutte contre le paludisme, à la suite des ralentissements des progrès durant les dernières années. La stagnation des financements, la croissance rapide de la population et une résistance généralisée aux insecticides ont contribuée, avec l’interruption des services essentiels et de la chaîne d’approvisionnement pendant la pandémie de Covid-19, à créer une pression additionnelle sur la lutte contre le paludisme. En 2020, 627 000 personnes sont mortes à cause du paludisme – le nombre de décès le plus élevé depuis presqu’une décennie. Les engagements pris par les dirigeants au Sommet de Kigali et les fonds investis atteignant au moins 18 milliards de dollars US lors de la septième Conférence de reconstitution des ressources du fonds mondial au États-Unis au mois de septembre permettront aux pays et aux partenaires de redynamiser la lutte contre le paludisme, renforcer les systèmes de santé et investir dans la recherche et les innovations nécessaires à mettre définitivement fin au paludisme.
Dr Corine Karema, directrice générale du Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme : « La réponse à la pandémie de COVID-19 a montré l’importance cruciale d’investir dans des systèmes de santé publique solides pouvant à la fois faire face aux maladies endémiques, comme le paludisme et les MTN et construire une résilience globale contre les pandémies et les autres menaces sanitaires. Nous avons pu également observer à quel point la recherche continue et le développement sont essentiels pour combattre les menaces sanitaires mondiales. Le Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme accueille les engagements incroyables qui seront pris aujourd’hui lors du Sommet et incite à plus de mesures et de soutien en faveur de la science, car c’est uniquement en travaillant ensemble que nous pouvons réellement libérer le potentiel des pays afin de construire un monde plus sain, plus sûr et plus fort. »
À ce jour, 46 pays ont éliminé au moins une MTN et 600 millions de personnes peuvent maintenant se passer de traitement. Les cas de maladies ayant tourmenté l’humanité depuis des siècles, telles que la maladie du sommeil ou la maladie du ver de Guinée, sont également à leur niveau le plus bas. Cela étant dit, les services pour lutter contre les MTN ont été fortement impactés pendant la pandémie de COVID-19, menaçant de défaire des années de progrès. La communauté Mondiale des MTN appelle les pays affectés à mettre fin aux MTN en priorité en appuyant la Déclaration de Kigali sur les MTN. La déclaration de haut-niveau sera construite sur les succès précédents et fournira l’opportunité de mobiliser la volonté politique, l’engagement de la communauté, les ressources et les mesures nécessaires à la lutte contre les MTN.
Thoko Elphick-Pooley, directrice exécutive de Uniting to Combat Neglected Tropical Diseases : « Parvenir à un monde sans paludisme et sans MTN nécessite de nouveaux investissements, des partenariats stratégiques à travers les secteurs et une augmentation des ressources consacrées à la surveillance des maladies – avec les pays endémiques en chefs de file. Le tant attendu Sommet de Kigali sur le paludisme et les MTN représente une opportunité importante d’améliorer les vies de milliards de personnes. Il est temps d’être 100 % engagés à mettre fin au paludisme et aux MTN, d’appuyer la déclaration de Kigali et d’utiliser ces investissements pour également se protéger contre de futures menaces. »