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À l’approche de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme 2021, les dirigeants déclarent qu’il est crucial d’en finir avec le paludisme pour pouvoir lutter contre les pandémies futures et bénéficier d’atouts sociaux et économiques

Genève, le 21 avril 2021 : Depuis 2000, vingt-quatre pays dans le monde ont éliminé le paludisme, et jamais autant de pays n’ont été sur le point d’atteindre l’objectif zéro paludisme dans les années à venir. Cependant, les dirigeants doivent intensifier les investissements dans la lutte contre le paludisme, à l’heure où la pandémie de COVID-19 continue de menacer les acquis historiques contre l’une des maladies les plus anciennes et les plus meurtrières au monde. C’est le message adressé, ce jour, aux participants du forum virtuel sur l’élimination du paludisme, organisé conjointement par le Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Cet événement a mis en avant, à l’approche de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme qui sera célébrée le 25 avril, les progrès récemment accomplis en vue de l’élimination du paludisme, notamment par les pays certifiés exempts de paludisme depuis 2015. Parmi ces pays se trouvent l’Algérie, le Paraguay, l’Ouzbékistan et El Salvador. Ce dernier est le tout premier pays d’Amérique centrale à atteindre cet objectif.

Durant les 20 dernières années, le nombre de pays ayant réduit la charge du paludisme à moins de 1 000 cas par an est passé de 14 à 34, soit une augmentation de plus du double, ce qui est signal fort pour mettre fin au paludisme en l’espace d’une génération.

Le Dr Abdourahmane Diallo, Directeur général du Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme, déclare : « Depuis le début du siècle, des pays du monde entier ont prouvé à maintes reprises que mettre fin au paludisme était un objectif viable et avantageux. L’élimination du paludisme mène à des communautés, des économies et des systèmes de santé plus sains et plus résilients, qui sont essentiels pour faire face aux nouveaux défis en matière de santé. À l’occasion de cette Journée mondiale de lutte contre le paludisme, je demande aux pays du monde entier de réitérer leur engagement visant à atteindre l’objectif zéro paludisme. »

Lors du forum qui s’est tenu ce jour, l’OMS a également annoncé sa nouvelle initiative E-2025 axée sur 25 pays sur le point de réduire le nombre de cas de paludisme à zéro d’ici 2025, parmi lesquels l’Afrique du Sud, le Botswana, le Cap-Vert, la République dominicaine et la Thaïlande.

Éliminer le paludisme dans le monde pourrait sauver des millions de vies supplémentaires et débloquer des milliards de dollars de potentiel économique, tout en renforçant les systèmes de santé des pays ainsi que leur capacité à faire face aux maladies existantes ou émergentes. Dans la région Asie-Pacifique seulement, l’élimination du paludisme devrait sauver plus de 400 000 vies et prévenir 120 millions de cas de paludisme, débloquant 90 milliards de dollars d’atouts économiques.

Les investissements dans la lutte contre le paludisme jouent également un rôle crucial dans la réponse des pays à la pandémie actuelle. Ils permettent en effet de protéger les systèmes de santé fragiles des pays touchés par le paludisme, de bénéficier des systèmes de surveillance et de mobiliser des travailleurs de santé en première ligne dans la double lutte contre le paludisme et la COVID-19.

Pays fortement touchés : le défi à relever

Malgré les progrès remarquables accomplis au cours des dernières décennies, à savoir 7,6 millions de vies sauvées et 1,5 milliard de nouvelles infections évitées, plus de 225 millions de cas de paludisme et 409 000 décès dus à cette maladie ont été déclarés au cours de l’année 2019, dont plus de 90 % se concentraient en Afrique subsaharienne.

Bien que la communauté mondiale du paludisme ait évité le pire des scénarios, à savoir un doublement des décès dus au paludisme sur le continent l’année dernière en raison des perturbations liées à la COVID-19, selon le Rapport 2020 sur le paludisme dans le monde de l’OMS, les cas de paludisme et les décès dus à cette maladie devraient augmenter du fait de la pandémie.

La propagation actuelle de la COVID-19 continue de menacer la riposte du paludisme, en particulier dans les pays les plus fortement touchés par celui-ci, où le rythme des progrès a ralenti ces dernières années. Par exemple, un rapport récent du Fonds mondial a révélé qu’en 2020, du fait de la COVID-19, les systèmes de santé en Afrique et en Asie ont subi des perturbations considérables, et que les diagnostics du paludisme ont chuté de 31 %.

« Malgré les progrès historiques de la lutte contre le paludisme, nous devons également reconnaître qu’il y a des efforts supplémentaires à fournir pour mettre fin à la souffrance causée par cette terrible maladie. Le paludisme ôte encore la vie d’un enfant toutes les deux minutes, nous devons donc tous travailler ensemble pour tenir nos engagements, stimuler l’innovation et combler le déficit de financement annuel de 2,6 milliards de dollars qui nous empêche de concrétiser notre vision d’un monde sans paludisme. » observe le Dr Abdourahmane Diallo.

Accélération en vue de l’objectif zéro paludisme au programme de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme

Cette année, le thème de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, « Zéro Palu - Tirer un trait sur le paludisme », célèbre les progrès accomplis par divers pays qui ont atteint l’objectif zéro paludisme depuis 2000. Cette journée mondiale de sensibilisation, qui se déroulera le 25 avril, encouragera un nombre croissant de nations sur le point d’éliminer le paludisme et accélérera le mouvement pour mettre fin à cette maladie dans les pays encore touchés par celle-ci.

Pour marquer la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, plusieurs pays qui ont éliminé le paludisme au cours de ce siècle, parmi lesquels la Chine, le Sri Lanka et les Émirats arabes unis, illumineront des monuments emblématiques le 25 avril, à 21 h 00 (heure locale), lors d’un relais mondial visant à célébrer les progrès accomplis en vue de l’élimination du paludisme dans le monde et à souligner le besoin urgent de mettre fin à cette maladie partout dans le monde.

D’autre part, des pays tels que le Burkina Faso, le Cameroun, la République démocratique du Congo et le Zimbabwe, organiseront des activités en soutien au mouvement panafricain « Zéro Palu ! Je m’engage », qui mobilise les communautés et leur donne les moyens de s’approprier la lutte contre le paludisme.

Pour accélérer l’action sur ce continent et s’appuyer sur l’énergie de la jeunesse africaine, le Partenariat RBM a lancé, en février, la campagne mondiale « Tirer un trait sur le paludisme » axée sur les jeunes à travers l’Afrique. Une étude publiée par le Partenariat RBM, en collaboration avec Gallup International, révèle que 9 jeunes Africains sur 10 veulent s’engager personnellement dans la lutte contre le paludisme, près des deux tiers (61 %) d’entre eux étant convaincus que la maladie peut être éliminée de leur vivant.

Whitney Mwangi, membre du Conseil consultatif de la jeunesse de l’Alliance des dirigeants africains contre le paludisme, a déclaré : « Les trois quarts de la population africaine sont âgés de moins de 35 ans et constituent des agents puissants du changement. Nous sommes prêts à agir contre le paludisme, et il est temps de tirer un trait sur cette maladie une bonne fois pour toutes. Que ce soit en se lançant dans une carrière médicale, en menant des interventions de prévention ou de protection, ou en exigeant de ses dirigeants qu’ils lui rendent des comptes, la jeunesse africaine doit avoir les moyens de mener des actions contre le paludisme et de reprendre son avenir en main. »

Pour la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, le Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme invite les populations en Afrique et à travers le monde à tirer un trait sur le paludisme sur ZeroMalaria.org et à participer à la discussion sur les réseaux sociaux en utilisant les hashtags #TirerUnTrait, #ZéroPalu et #WorldMalariaDay.

– FIN –

Contact :

Pour plus d’informations sur le rapport de l’OMS « Objectif : l'élimination du paludisme : Rapport final de l'initiative E-2020 », la campagne « Tirer un trait » ou la Journée mondiale contre le paludisme 2021, veuillez contacter le bureau de presse RBM Partnership Press Office à :  RBMPartnership@grayling.com ou appeler au +44 (0) 20 3861 3747.

Notes à l’attention des rédacteurs :

À propos du paludisme

  • Le paludisme est l’une des maladies les plus anciennes et les plus mortelles au monde. Elle existe depuis l’ère préhistorique et certains pensent qu’elle a tué la moitié des personnes de la planète.
  • Il est possible d’éviter entièrement et de traiter le paludisme. Malgré cela, plus de 400 000 personnes en meurent chaque année – pour la plupart des enfants de moins de cinq ans. Un enfant meurt encore aujourd’hui du paludisme toutes les deux minutes dans le monde.
  • La moitié de la planète demeure encore exposée au paludisme, plus de 90 % du fardeau qu’il représente se trouvant en Afrique.

Conclusions de l'étude « Objectif : l'élimination du paludisme : Rapport final de l'initiative E-2020 »

  • Au cours des deux dernières décennies, un engagement politique fort et des interventions efficaces ont permis de réduire considérablement le fardeau mondial du paludisme, un nombre plus important que jamais de pays ayant atteint et approché l'élimination du paludisme.
  • Vingt-quatre pays ont atteint zéro transmission du paludisme pendant trois ans ou plus entre 2000 et 2020, et 11 pays ont été certifiés exempts de paludisme par l'OMS entre 2000 et 2021. À l'échelle mondiale, un total de 38 pays et territoires ont été certifiés exempts de paludisme par l'OMS.
  • En 2017, l'OMS a lancé l'initiative E-2020, composée de 21 pays répartis dans cinq régions ayant la possibilité d'atteindre l'élimination du paludisme d'ici 2020. Le nouveau rapport publié le 21 avril, « Objectif : l'élimination du paludisme », résume les progrès et les enseignements tirés au cours des trois dernières années.
  • Fin 2020, huit pays de l'E-2020 avaient réussi à déclarer zéro cas de paludisme, malgré la menace posée par la pandémie de COVID-19 : Algérie, Belize, Cabo Verde, Chine, El Salvador, République islamique d'Iran, Malaisie et Paraguay.
  • Forte du succès de l'initiative E-2020, l'OMS a maintenant identifié un nouveau groupe de                    25 pays qui ont la possibilité d'éliminer le paludisme d'ici 2025.
    • L'initiative E-2025 comprend 8 nouveaux pays (République dominicaine, République populaire démocratique de Corée, Guatemala, Honduras, Panama, Sao Tomé-et-Principe, Thaïlande et Vanuatu) et 17 pays membres de l'initiative E-2020 (Afrique du Sud, Arabie saoudite, Belize, Bhoutan, Botswana, Cabo Verde, Comores, Costa Rica, Équateur, Eswatini, République islamique d'Iran, Malaisie, Mexique, Népal, République de Corée, Suriname et Timor-Leste).
    • Il s'agit des pays qui ont atteint zéro cas de paludisme mais qui n'ont pas demandé officiellement à l'OMS une certification d'absence de paludisme.

       De plus amples informations sur le nouveau rapport sont disponibles ICI.

À propos de « Tirer un trait sur le paludisme »

« Tirer un trait sur le paludisme » est une nouvelle campagne qui lance un cri de ralliement aux jeunes pour qu'ils s'unissent et luttent contre le paludisme par davantage d'actions, d'innovation, de financement et de leadership politique en vue atteindre zéro palu en une génération. La campagne s'appuie sur le mouvement panafricain « Zéro Palu ! Je m’engage » qui met en avant le pouvoir de chacun de mettre fin au paludisme.

L’artiste nigérian Láolú Senbanjo a créé le « Muundo », un nouveau langage universel composé de lignes, de symboles et de motifs permettant aux personnes de toutes cultures et continents d’ajouter leur ligne à un message collectif contre le paludisme.

La musicienne nigériane Yemi Alade, l'olympien kenyan Eliud Kpichoge et le champion sud-africain de rugby Siya Kolisi, entre autres, sont d'autres talents à l'avant-garde de la campagne.

Les jeunes en Afrique, et les populations du monde entier, sont encouragés à tirer un trait sur le « Muundo » pour exiger une action sur zeromalaria.org.

À propos du Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme

Le Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme est la plus grande plate-forme mondiale d’action coordonnée contre le paludisme. Initialement créé sous le nom de Partenariat Roll Back Malaria (RBM) en 1998, il mobilise les efforts pour l’action et les ressources et forge un consensus entre les partenaires. Le Partenariat est composé de plus de 500 partenaires, dont les pays impaludés, leurs partenaires bilatéraux et multilatéraux de développement, le secteur privé, les organisations non gouvernementales et communautaires, les fondations et les institutions de recherche et d’enseignement. Le Secrétariat du Partenariat RBM est hébergé par le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS) à Genève, en Suisse.

endmalaria.org/fr

Facebook: @RBMPartnership

Twitter: @endmalaria

Ressources

Zeroing in on malaria elimination: Final report of the E-2020 initiative