Le Partenariat RBM se félicite des premières promesses de dons pour la 6ème reconstitution
Genève et New Delhi, le 8 février 2019 — Le Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme se félicite de l'annonce faite par le Luxembourg et l’Irlande lors de la réunion préparatoire de la sixième reconstitution des ressources du Fonds mondial à New Delhi aujourd'hui d'intensifier la lutte et de mobiliser au moins 14 milliards de dollars US pour lutter contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
Représentant plus de la moitié de toutes les ressources externes et 44 % du total des fonds disponibles pour la lutte contre le paludisme, le Fonds mondial est la principale source de financement pour la prévention et la prise en charge du paludisme. Son appui a contribué à réduire de 42 % le nombre de décès dus au paludisme dans les pays soutenus par le Fonds mondial entre 2000 et 2016. Qui plus est, l’investissement du Fonds mondial dans des subventions multipays pour lutter contre le paludisme, dans la sous-région du Grand Mékong, par exemple, a généré près de deux fois plus de financements supplémentaires consacrés au paludisme au cours des trois dernières années.
Dr Winnie Mpanju-Shumbusho, Présidente du Conseil d’administration du Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme, a déclaré : « Il est essentiel de réapprovisionner complètement le Fonds mondial pour que les pays touchés par le paludisme ne portent pas seuls la charge de la maladie. Cela nous permettra également à toutes et à tous d’intensifier la lutte contre le paludisme — ce qui contribuera à briser le cycle de la pauvreté, puisque 90 % des cas de paludisme sont concentrés en Afrique subsaharienne, une région qui compte également la moitié de toutes les personnes qui vivent dans l’extrême pauvreté. »
« Comme les progrès enregistrés contre le paludisme sont inégaux, nous avons besoin de ressources plus importantes pour pouvoir élargir les programmes, prévenir une résurgence de la maladie et répondre aux grandes menaces que fait peser la résistance aux insecticides et aux médicaments. Le Fonds mondial nous permet de poursuivre des efforts de recherche, de prévention et de prise en charge qui sont d’une importance vitale, alors que nous œuvrons à l’instauration d’un monde sans paludisme », a ajouté Dr Mpanju-Shumbusho.
L’objectif de lever 14 milliards de dollars US pour lutter contre le sida, la tuberculose et le paludisme permettra de sauver environ 16 millions de vies, de faire baisser de moitié le taux de mortalité imputable à ces trois maladies et de prévenir 234 millions de nouvelles infections d’ici à 2023.
Toutefois, même si cet objectif de 14 milliards de dollars US est atteint, le financement mondial de la lutte contre le paludisme reste insuffisant. Comme le souligne le Rapport 2018 de l’OMS sur le paludisme dans le monde, il faudra que le financement annuel consacré au paludisme augmente et passe de 3,1 milliards de dollars US en 2017 à au moins 6,6 milliards de dollars US par an d’ici à 2020 pour atteindre les objectifs mondiaux de lutte antipaludique. Combler ce déficit implique de mobiliser des sources de financement nouvelles en plus des sources actuelles, et le Fonds mondial constitue un levier important à cet égard.
Ainsi, par le biais de RAI2E, son initiative régionale d’élimination de la résistance à l’artémisinine, le Fonds mondial a affecté 359 millions de dollars US à la lutte contre le paludisme et la résistance aux médicaments dans la sous-région du Grand Mékong de 2014 à 2020. Cela se traduit à ce jour par un recul de 43 % du nombre de cas de paludisme dans la région et par une augmentation de près de 200 % des investissements nationaux pour mettre fin à la maladie.
L’Inde, hôte de la réunion préparatoire, est le seul pays fortement touché à signaler une baisse du nombre de cas de paludisme dans le Rapport 2018 sur le paludisme dans le monde - une tendance qui devrait se poursuivre dans le rapport de cette année aussi. Elle compte 4 % des cas de paludisme dans le monde, mais en a réduit le nombre de 24 % grâce à la distribution en temps utile de moustiquaires imprégnées d’insecticide, à l’offre de tests de diagnostic rapides et d’une prise en charge au niveau communautaire, au renforcement de la collecte des données et à l’augmentation des ressources nationales.
Les succès enregistrés récemment en Asie-Pacifique, comme dans la sous-région du Grand Mékong et en Inde, peuvent servir d’exemple aux pays fortement touchés en leur montrant comment ils peuvent eux aussi piloter les progrès et réduire la menace du paludisme. Le Fonds mondial a en outre joué un rôle important dans l’élimination du paludisme au Sri Lanka et en Ouzbékistan, tandis que plusieurs autres pays de la région Asie-Pacifique, dont le Bhoutan, devraient parvenir à zéro cas de paludisme à l’horizon 2020.
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Note aux rédacteurs
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À propos du Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme
Le Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme est la plus grande plate-forme mondiale de coordination de l’action contre le paludisme. Fondé en 1998 sous le nom de Partenariat Roll Back Malaria (RBM), il mobilise des ressources, engage les partenaires à l’action et dégage un consensus entre eux. Le Partenariat rassemble plus de 500 partenaires, dont des pays impaludés, leurs partenaires bilatéraux et multilatéraux de développement, des acteurs du secteur privé, des organisations non gouvernementales, des organisations communautaires, des fondations, des instituts de recherche et des établissements d’enseignement supérieur. endmalaria.org